THE BOYS ARE BACK : THE EXPENDABLES

Publié le par Scorpio

the-expendables-affiche.jpgLes « Expendables », un groupe de mercenaires œuvrant pour la bonne cause, doivent éliminer un dictateur dans un pays sud-américain, mais tout ne se passe pas comme prévu.

 

LES ZOUAVES SAUVAGES

 

Pour sa 8ème réalisation Rocky, Rambo, euh, Stallone nous livre un film complètement O.V.N.I. pour une sortie cinéma en 2010. Sur le papier, c’est le projet le plus bandant depuis des temps immémoriaux et d’aventures hautes en couleur (soit les promesses d’un King Conan avec Schwarzenegger dirigé par Milius et produit par les Wachowski, frère et sœur), mais le résultat peut il être à la hauteur à l’écran ? Réunir tous les vieux (oh oui, ils ne sont plus tous frais, croyez moi) briscards des années 80, qui rappelons le, étaient la décennie des héros musclés invincibles et reaganiens bottant le cul de tout ce qui pouvait avoir l’air communiste que ce soit sur un ring ou en pleine jungle. Comment aborder le genre plus de 20 ans plus tard alors que le jeune public actuel ne connait plus vraiment ces acteurs devenus, pour certains, des stars des vidéoclubs (d’ailleurs ce même public ne sait surement pas ce qu’est un vidéoclub) et pour d’autre…rien ou pas grand-chose ? Faut-il faire des concessions ? S’adapter à la « bulletimisation » du cinéma d’action (procédé devenu ringard dès le lendemain de sa 1ère utilisation), passer à une 3-D soit disant révolutionnaire ou  tomber dans la mode plus actuel du réalisme à outrance qui fait le succès de grands cinéastes tel Christopher Nolan et Paul Greengrass ? Non ! Car tout comme son boxeur, tout comme son ancien du Vietnam, Stallone est « né » dans les 80’s (ok, en 1976 pour les râleurs) et n’entend pas changer la recette qui a fait de lui une des acteurs les plus aimés de la planète. The Expendables est un film sur les 80’s tourné comme à la grande époque qui nous arrive, comme les pieds de Chuck Norris / Braddock, « dans la gueule » !

 

THE EX-BANQUABLES

 

Oui, j’utilise deux titres, car je les trouve tous les deux drôles et que je fais ce que je veux, mais revenons à nos bourrins. En castant la crème de la crème de l’écrémage de terroriste et autre dictateur en carton, Stallone prend le risque de livrer un film soit aussi déséquilibré qu’un Daniel San sans l’aide de maître Miyagi (dans le « vrai » film sans le fils de Will Smith) pour gérer les temps de présence de chacun, la profondeur et le développement de chaque personnage (comprendre, l’égo de leurs interprètes), soit, de tomber dans le cliché du film choral à coup de ralenti sur le groupe à chaque plan façon L’Etoffe des héros (tiens un autre cliché multi-pillé) ou l’arrivé du Bloodpack dans Blade II. La deuxième solution peut être cool, mais perd tout son intérêt dès la seconde vision du film. Sly ne se prend pas la tête et tout comme pour Rocky Balboa (le 6ème) et John Rambo (le 4ème) tourne de façon old-school, la violence et les litrons de sang en plus. « The Expendables » peut d’ailleurs être considéré comme une sorte de conclusion à ce triptyque, voir même à la carrière en tant qu’acteur de Sly, une sorte de baroud d’honneur, de « dernier coup », de chevauchée wlakyrienne, que dit je, de sortie triomphale à la Butch et Sundance (le cowboy, pas le festival nommé d’après lui) pour une carrière bien remplie, glorieuse et sans honte (excepté « Judge Dredd »). Allez voir The Expendables c’est comme voyager dans le temps pour être témoin de ce qui se faisait au bon vieux temps. Ce n’est pas un film sur les 80’s mais « A » la 80’s !

Mais alors, tout ca c’est bien gentil, mais ca ne nous dit pas vraiment si The Expendables est un bon film ? La encore, tout dépend ce que l’on recherche ! C’est sur que comparé à des chefs-d’œuvre officiels comme 2001 ou La soif du mal, Sly et ses potes font pale figure (comme 98% des films existant d’ailleurs), mais ces visages pales ne sont la que pour une seule et unique chose, tout casser et nous faire plaisir. Quand on va voir The Expendables c’est pour voir un bon « men-on-a-mission » (ou « film de commando ») respectant les codes du genre et suintant la testostérone à plein nez ! Oui, c’est con ! Oui, l’histoire tient sur un ticket de métro de prostituée vietnamienne, mais qu’est ce que c’est bon !!!  Le cast est parfait (Statham, Li, Roberts, Rourke et Gary « Ken le survivant » Daniels) et joue le jeu avec délectation (mot qui n’est pas employé dans le film, rassurez-vous), grâce notamment à l’absence des « grosses têtes » (Van Damme et Seagal, pas Bouvard et Kersauson) et compense la grosse faiblesse du film que l’on pourrait reprocher sur le cadrage et le découpage de certaines scènes assez chaotique. Et quel plaisir, de voir enfin, le rêve, le fantasme de tout jeune des années 80 (non, pas Kelly LeBock dans Une créature de rêve) mais la présence dans le même film de Sly, de Schwarzy et de Bruce Willis. Même si cette scène ne dure qu’un court instant, elle vaut son pesant de pop-corn, rien que pour l’aura qui s’en dégage. Cette scène est d’ailleurs ce qui a permis au film, produit par Nu Image (spécialiste de la grosse série B en DTV) d’atteindre les salles obscures et de ne pas se contenter d’une sortie directe en vidéo (DTV).

 

the-expendables.jpg

 

Si vous aimez les 80’s, les films d’actions bourrins ou l’on ne se prend pas la tête mais où l’on en explose à la pelle (pas littéralement), The Expendables ne peut pas vous décevoir. Et puis, s’il faut bien reconnaitre une chose, c’est que pour sortir un tel film à notre époque, il faut posséder, comme dirait Stanley Ipkiss « Une paire de couilles d’acier, le sens moral et être américain »…..tout ce qui fait le cinéma de Sly !

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M
<br /> <br /> mouais, ben moi j'ai pas DU TOUT aimé... pourtant j'aime bien les films de sly, schwarzy et bruce des années 80 !!!!<br /> <br /> <br /> <br />
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S
<br /> <br /> oui, mais comme on disait hier en réunion, Expendables ne fait pas forcement echo au chef d'oeuvres comme Die Hard, Predator et autre Rambo.....mais surtour aux films couverts de poussières dans<br /> les videoclubs tel que les films de Dolph (dark angel, le scorpion rouge...), Gary Daniels (un habitué des Hollywood Night), donc dans ce sens, Expendables est un film musé et ne prétends pas<br /> être autre chose.<br /> <br /> <br /> Aimes tu Commando ? c'est un cult de Schwarzy et c'est pourtant presque la même "histoire" qu'Expendables.<br /> <br /> <br /> Ce que l'on pourrait reprocher au film, c'est justement ce côté "élitiste", de ne pas avoir été fait pour tout le monde...mais honnêtement, c'est ce que l'on aime aussi, un film pour nous, plutôt<br /> que pour les autres.....<br /> <br /> <br /> <br />
S
<br /> <br /> Il manque quand même 2 ou 3 répliques cultes.<br /> <br /> <br /> On passe un bon moment pendant la séance, mais on n'en garde pas le souvenir d'un film culte.<br /> <br /> <br /> Un peu dommage.<br /> <br /> <br /> (PS : des bonnes scènes de fight quand même, on regrette pas d'avoir payer sa place)<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />
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S
<br /> <br /> oui, c'est vrai que comme ça, il n'y a pas de réplique culte......même si les autres sont devenues cultes avec le temps, tu t'en souvenais qd même juste après avoir vu le film....la, j'avoue,<br /> j'ai rien retenu...<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> et oui, pour film culte, je suis aussi d'accord, ce n'en est pas un (ou c'est peut etre trop top pour juger) mais c'est plutôt un "documentaire" sur ces films cultes :-)<br /> <br /> <br /> <br />