Retrospective James Cameron part 5 : Terminator 2 : Judgment Day

Préparez vos lunettes noires, votre blouson en cuire, votre harley et votre winchester raccourcie car nous allons faire un tour de rollercoaster avec le film ultime de Big Jim et de son pote Arny: Terminator 2 : Judgment Day (T2 pour les intimes....et pour la suite de l'article).

Moi, le Robot !

Après avoir échoué en essayant de tuer Sarah Connor, Skynet décide de s'en prendre directement à John Connor alors qu'il n'est encore qu'un enfant en 1995. Il envoie dans le passé son robot le plus perfectionné et le plus mortel. John envoi alors, le célèbre cyborg pour le protéger. Le choc des titans peut alors commencer.

Cette vision d'un robot sortant des flammes, Cameron l'avait depuis bien longtemps, bien avant le tournage de The Terminator. Les moyens dont il disposait à l'époque n'étant pas suffisants pour retranscrire sur grand écran ses fantasmes de réalisateur, il était évident que Big Jim en bon perfectionniste allait revenir dans cet univers si il en avait la possibilité. Fin des 80's, début des 90's, Hollywood lui mange dans la main, son pote Schwarzenegger a depuis quelques films acquis le statut de superstar et les avancées technologiques (dont les CGI aperçus dans The Abyss) ont fait d'énorme progrès. Cameron sait qu'il est tant pour lui de payer un nouveau voyage aller (sans retour) depuis le futur à son pote culturiste. Il est intéressant de noter que Big Jim a suivi exactement la même démarche pour Avatar. L'histoire est dans sa tête depuis plus de 15 ans, mais ce sont les films récents (La trilogie du Seigneur des Anneaux en tête) qui lui on fait ressentir que le moment était venu. Mais revenons à nos moutons électriques (qui sont les rêves d'androïdes). Cameron est prêt pour la bombe cinématographique début des 90's, le film qui sera non seulement, peut être le plus important de sa carrière (Titanic c'est une autre histoire) et qui aura une influence sur le cinéma d'exploitation que l'on n'avait pas vue depuis 1975 / 77 avec les sorties de Jaws (Les Dents de la mer) et Star Wars.

Petite parenthèse explicative. Fin des années 70, le célèbre film de requin de Spielberg va poser les bases d'un schéma d'exploitation que nous connaissons encore de nos jours, à savoir une prédominance du blockbuster (Jaws est un peu l'un des pionniers du genre) et du planning de sorties estivales. Deux ans plus tard, Star Wars confirme la donne et inclue en plus la plus grosse opération marketing de l'histoire du cinéma en donnant pour la 1ère fois une place et une importance sans précédents au merchandising. T2 de la même façon va changer la donne, et de deux façons. C'est le 1er film de l'histoire du cinéma à dépasser un budget de 100 millions de dollars (qui aurait été forcément atteint me direz vous...mais c'est le 1er, donc accordons lui ça). Cela va même devenir une habitude chez Cameron puisqu'il est le 1er à franchir les 200 millions de budget avec Titanic et les 300 millions avec Avatar. T2 va également modifier le système de distribution et de promotion des films, car avec un tel budget il faut que tout le monde en entende parler. C'est et je vais donner un avis personnel, avec lequel vous n'êtes pas obligés d'adhérer (les commentaires sont là pour ça) ce que je lui reproche un peu, d'avoir achevé les derniers soupçons d'innocence que ce genre de cinéma pouvait avoir (mais encore une fois, si il ne l'avait pas fait, un autre l'aurait fait l'année suivante très probablement). Mais ne jetons pas de pierres à Big Jim, car c'est ce système qui  lui a permis de nous montrer cette vision qu'il avait en tête depuis longtemps. Fin de la parenthèse.

I swear I will not kill anyone !

Une chose est certaine avec Cameron, c'est qu'il aime prendre son public à contre pied. On l'avait déjà vu entre Aliens et The Abyss (vous allez le voir également entre Aliens et Avatar). Schwarzy revient du futur, mais si c'est pour faire la même chose, aucun interet et puis jouer les méchants c'est plus trop son truc. Cette fois si c'est dans le rôle d'un « grand frère » protecteur qu'il va accompagner John Connor et sa mère plus que sceptique. Mais alors, si il est gentil, comment va t il faire pour tuer plein de monde ? Il faut dire que rien qu'à lui, sur The Terminator (21 morts), Commando (81 morts), Total Recall (44 morts), Predator (25 morts) Raw Deal / Le Contrat (26 morts), Il fait plus de dégâts que la canicule 2003 (source provenant de l'excellent site : moviebodycounts). Cameron et Schwarzy décident que le terminator ne tuera absolument personne! Ils poussent même le vice à l'annoncer directement dans la bande annonce / Teaser du film en montrant la scène ou le robot promet à John qu'il ne tuera personne. Il est vrai que le « maximum body count » était un élément important du cinéma d'action des 80's (voir sa parodie dans Hot Shots part 2), dont Schwarzy se moquera à nouveau dans Last Action Hero (« dans ce film il y a beaucoup moins de morts, je ne tue que 22 personnes »).

Attendez, T2 sans un cadavre ? Mais il nous fait quoi Big Jim là ? Rassurez vous, car la faucheuse futuriste va prendre la forme de l'ultimate badass des 90's : Le T-1000. Ce robot fait de métal liquide est le fantasme de tout spectateur voulant voir l'autrichien se prendre une aussi grosse raclée que dans Predator. Les effets créés pour The Abyss au servie de Skynet ! Une véritable révolution pour l'époque : les plus jeunes ne peuvent pas se rendre compte de la claque prise en le voyant sortir du sol, faire fondre son corps...et passer à travers les barreaux d'une porte.  C'est d'ailleurs ces images qui sonneront le greenlight pour Jurassic Park dans la tête de Spielberg.

Si le robot du 1er film incarnait la froideur implacable du tueur, celui du second au contact de John (Edward Furlong....le seul et unique John Connor) va découvrir l'humanité et le sens du sacrifice. La version longue est d'ailleurs primordiale sur ce film de Cameron en particulier, car le personnage du robot y gagne en profondeur. Sarah, qui est métamorphosée par rapport au 1er épisode regagnera une once d'humanité à leurs contacts et apprendre à aimer ce que son mari à combattu toute sa vie. Un grand message à médité finalement, car au delà du pessimisme flagrant qui la ronge, ca sera finalement son pire ennemi qui lui redonnera espoir. Tout comme ce sera cet enfant, futur messi de la race humaine, qui donnera son humanité au robot. Par delà les guerres, par delà le temps, c'est finalement en apprenant à se connaître que l'on pourrait éviter les plus grands conflits destructeurs.

Si je pouvais remonter le temps, comme les personnages du film, pour avoir l'âge légal d'aller voir certains films au cinéma (tout une époque que l'interdiction – de 12 ans), T2 en ferait parti ! 

Terminator 2 : Judgment Day sera le dernier épisode de la série avec Cameron derrière la caméra. Après son succès colossale, on aurait pu penser que Cameron allait à nouveau nous sortir une bombe atomique....et c'est du côté du remake d'un film de notre Claude Zidi national que le canadien va se tourner avec True Lies !

Scorpio

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